Emplois, stages

Fondé en 1667, l’Observatoire de Paris représente le tiers du potentiel de recherche français en astronomie et en astrophysique. Établissement public a caractère scientifique, culturel et professionnel, disposant du statut particulier de Grand Établissement, l’Observatoire de Paris est membre fondateur de l’université de recherche « Paris Sciences et Lettres » au côté d’autres prestigieuses institutions : l’université Paris-Dauphine, l’École Normale Supérieure, l’EHESS, l’EPHE, l’École des Mines, l’ESPCI... L’établissement est implanté sur trois sites : Paris (14ème arrondissement), Meudon (92), Nançay (Cher). Son budget annuel consolidé est de 40 M€ environ. Il gère directement 430 ETP (hors personnels hébergés de type CNRS). Le Laboratoire d’instrumentation et de recherche en astrophysique (LIRA) est un laboratoire de l’Observatoire de Paris. Son personnel se compose d’environ 300 personnes.

La personne recrutée rejoindra l’équipe GRAVITY du LIRA, composée de plusieurs chercheurs et chercheuses à tous les stades de leur carrière et ayant des compétences variées alliant théorie astrophysique, calcul numérique, observation et traitement de données, dont un jeune chercheur en post-doc avec lequel elle sera en lien étroit. Elle bénéficiera également de l’environnement du service d’informatique scientifique du LIRA. Elle travaillera sur le site de Meudon de l’Observatoire de Paris avec possibilité de télétravail jusqu’à deux jours par semaine.

Le LIRA participe depuis 20 ans au projet GRAVITY, instrument installé au Very Large Telescope Interferometer (VLTI) dans le désert d’Atacama au Chili. À la pointe de la technologie interférométrique (en grande partie française), cet instrument combine la lumière collectée par quatre télescopes de 8m de diamètre chacun du VLT et a déjà permis des percées importantes dans divers domaines de l’astronomie. On peut citer diverses mesures auxquelles les chercheurs du LIRA ont participé ou qu’ils ont menées : la composition chimique de l’atmosphère d’exoplanètes, la masse dynamique de trous noirs supermassifs lointains, ou encore le mouvement orbital de matière au bord de l’horizon des événements du trou noir au cœur de la Galaxie. C’est pour ces derniers travaux que GRAVITY est cité dans le prix Nobel de physique 2020 co-accordé à Reinhard Genzel, directeur de l’institut Max-Planck pour la recherche extraterrestre (MPE) qui préside le consortium GRAVITY.

L’étape suivante consiste à mesurer le taux de rotation du trou noir ainsi que son orientation, ce qui est nettement plus difficile que tout ce que GRAVITY a déjà réalisé. Cela nécessitera l’utilisation des différentes étoiles qui sont maintenant observées régulièrement avec GRAVITY avec une approche encore plus rigoureuse des incertitudes et des corrélations, en tirant parti des leçons apprises depuis les premières réductions de données. Toutes les données GRAVITY collectées depuis 2017 sur le Centre Galactique sont indispensables pour ce projet et les résultats s’amélioreront avec les données à venir. Pour relever ce prochain défi, il faut une refonte majeure de nos routines d’ajustement, le développement de scripts automatisés pour réduire les données existantes avec un modèle de bruit amélioré et une gestion de l’incertitude, y compris la covariance entre les différentes étoiles, et les ressources humaines pour réduire et interpréter efficacement les nouvelles données au fur et à mesure qu’elles sont acquises toutes les quelques semaines pendant l’hiver chilien.

ACTIVITES PRINCIPALES :

–  Évaluer la qualité des codes, la qualité des résultats et de leur interprétation
–  Écrire les jeux de tests nécessaires
–  Automatiser la réduction et l’analyse de données
–  Assurer la gestion du cycle de vie des données du calcul, leur organisation et le suivi de leur exploitation jusqu’à leur visualisation
–  Participer à la réduction systématique des nouvelles données et à des phases de re-réduction du jeu de données entier
–  Amener des codes de recherche à un niveau publiable en revisitant la structure de ces codes, en implémentant des procédures de test et en les documentant
–  Apporter aux chercheurs et chercheuses une expertise dans l’implémentation de codes numériques
–  Participer à des projets de recherche au plan national et international et aux publications associées

ACTIVITES TRANSVERSALES :

–  La personne recrutée aura l’opportunité de participer à des missions d’observation au Chili et de travailler en collaboration avec les partenaires internationaux du consortium GRAVITY.

CONNAISSANCES :

–  Mathématiques (transformation de Fourier, statistiques pour la détection)
–  Bibliothèques mathématiques (Python)
–  Algorithmique
–  Modélisation et simulation numérique
–  Langages de programmation (Python nécessaire, C++ serait un plus), script (bash)
–  Maîtrise des outils de développement collaboratif (git)
–  Langue anglaise : B2 (cadre européen commun de référence pour les langues)

SAVOIR-FAIRE :

–  Apporter des réponses à des besoins spécifiques
–  Mettre au point ou adapter des techniques nouvelles
–  Programmer dans différents environnements informatiques (une expérience sur grappe de calcul serait un plus)
–  Mettre en œuvre une démarche qualité
–  Rédiger des documents
–  Accompagner et conseiller
–  Communiquer et faire preuve de pédagogie en français et en anglais
–  Travailler dans un environnement international
–  Assurer une veille
–  Travailler en autonomie